La réglementation évolue

Nous vous signalons le Décret n° 2024-1074 du 27 novembre 2024 relatif aux engins de déplacement personnel motorisés et aux cycles, et modifiant le code de la route

Les modifications portent sur : 

  1. L'autorisation faite aux cyclistes et EDPM de circuler en double file (à 2 de front) sur les aires piétonnes, les voies vertes, et les zones de rencontre, y compris après la tombée du jour.
  2. Les dispositifs de visibilité obligatoires et complémentaires pour cyclistes et EDPM (documents CEREMA) :







À propos des conflits piétons cyclistes...


Responsables, coupables ou pas ?

La commune de Tarnos vient d'inaugurer la voie verte sur trottoir de l'avenue Lénine : (https://www.ville-tarnos.fr/actualites/inauguration-de-lavenue-lenine)





Notre opinion





Nous avons déjà évoqué le problème extrêmement préoccupant des conflits piétons cyclistes résultant de l'aménagement de pistes cyclables (ou espaces partagés, ou voies vertes) sur les trottoirs, sans respecter les exigences d'accessibilité : ICI

Malgré la jurisprudence TA Strasbourg N°1102824, le phénomène va s'amplifiant en l'absence de prise de conscience de la gravité potentielle de la situation par les aménageurs. Nous avons voulu connaitre l'avis du nouvel intervenant de l'espace public, l'intelligence artificielle. 

 Que nous dit ChatGPT ?


Nous avons posé la question suivante à Chat : "Quelle conséquence pour un piéton âgé après avoir été frôlé par un cycliste sur un trottoir ?"

Et voici la réponse : 

"Lorsqu'un piéton âgé est frôlé par un cycliste sur un trottoir, plusieurs conséquences peuvent survenir :

1. **Choc émotionnel et stress** : Être frôlé par un cycliste peut provoquer un choc émotionnel, en particulier chez les personnes âgées, qui peuvent être plus sensibles et anxieuses face aux situations inattendues.

2. **Perte d'équilibre et chute** : Les piétons âgés peuvent avoir des réflexes moins rapides et une mobilité réduite. Un frôlement peut entraîner une perte d'équilibre, et dans certains cas, mener à une chute, avec des risques de blessures graves comme des fractures.

3. **Aggravation de problèmes de santé préexistants** : Pour les personnes âgées qui souffrent déjà de problèmes de santé, le stress et les blessures physiques résultant d'une interaction avec un cycliste peuvent aggraver leur état général.

4. **Restrictions de mobilité** : Une chute ou une blessure causée par un frôlement peut entraîner des restrictions de mobilité temporaires ou permanentes, rendant plus difficile pour le piéton de se déplacer en toute sécurité.

5. **Sentiment d'insécurité** : Après une telle expérience, le piéton âgé peut se sentir moins en sécurité lors de ses déplacements, ce qui peut limiter sa mobilité et son autonomie au quotidien.

6. **Impact psychologique** : Une expérience négative avec un cycliste peut également avoir des répercussions psychologiques à long terme, alimentant la peur de sortir ou d'utiliser les espaces publics.

Dans l'ensemble, il est essentiel de sensibiliser les cyclistes à la nécessité de respecter les espaces piétonniers et de faire preuve de prudence, surtout en présence de personnes âgées ou vulnérables."


Nous avons poussé l'affaire un peu plus loin avec une deuxième question : "Que faut-il penser du phénomène "peur de tomber" chez les personnes âgées survenant sans chute préalable ?"

Et voici la réponse :

"La peur de tomber, ou la "cynophobie", est un phénomène fréquent chez les personnes âgées, même en l'absence de chutes antérieures. Ce phénomène peut avoir plusieurs causes et implications :

1. **Facteurs psychologiques** : La peur de tomber peut être exacerbée par des expériences vécues, même si elles ne sont pas directement liées à une chute. Par exemple, un environnement perçu comme dangereux ou des témoignages d'autres personnes peuvent influencer cette peur.

2. **Facteurs physiques** : La diminution de la force musculaire, de l'équilibre et de la coordination, souvent liés au vieillissement, peut renforcer cette peur. Les personnes âgées peuvent être conscientes de leur vulnérabilité physique, ce qui contribue à leur anxiété.

3. **Impact sur la mobilité** : Cette peur peut entraîner une réduction de l'activité physique, ce qui peut paradoxalement augmenter le risque de chutes. Moins de mouvement peut mener à une détérioration de l'équilibre et de la force musculaire.

4. **Conséquences sociales et émotionnelles** : La peur de tomber peut également avoir des effets sur la vie sociale et émotionnelle des personnes âgées, entraînant l'isolement ou la dépression. Elles peuvent éviter certaines activités sociales par crainte de chuter.

5. **Interventions possibles** : Pour atténuer cette peur, des interventions peuvent inclure des programmes de rééducation physique, des exercices d'équilibre, des thérapies cognitivo-comportementales, et un aménagement de l'environnement pour le rendre plus sûr.

En résumé, la peur de tomber chez les personnes âgées est un phénomène complexe qui peut découler de divers facteurs physiques, psychologiques et sociaux. Il est important de reconnaître et de traiter cette peur pour améliorer la qualité de vie et la sécurité des personnes âgées."

Alors, responsables, coupables ou pas ?


Une chose est sûre, seuls les conflits vélos-voitures intéressent la presse : cf SudOuest du 4/11/2024
Un commentaire va bien dans notre sens, mais il est planqué dans la Pub... en bas de page.

Pétition nationale pour une voirie accessible aux piétons

 A l’occasion de la semaine européenne de la mobilité et dans la perspective des 20 ans de la loi n°2005-102 votée le 11 février 2005 dite loi « Handicap » qui devait renforcer les obligations de mise en accessibilité de la voirie et des espaces publics, nos amis de 60 Millions de Piétons lancent une pétition nationale à l’attention de nos parlementaires.

Pour les personnes en situation de handicap comme pour tous les piétons, c'est toujours le parcours du combattant : trottoirs inexistants, trop étroits, défoncés, encombrés (poubelles, poteaux, panneaux ...) ou occupés (véhicules en stationnement, terrasses, pistes cyclables, chantiers ...).

Les quelques prescriptions techniques minimales obligatoires comme « laisser libre de tout obstacle un cheminement piéton d'au moins 140 cm » sont loin d'être respectées, même lors de travaux neufs de voirie.

Au regard des autres pays de l’Union européenne, la France a un retard conséquent en matière d’accessibilité. L’enquête que l’association 60 millions de piétons a menée l’année dernière, avec le soutien de la délégation ministérielle à l’accessibilité, atteste de ce retard. Les Jeux paralympiques ont ravivé la prise de conscience de le combler le plus rapidement possible.

Il revient, maintenant, aux parlementaires de donner un nouvel élan à la loi de 2005 pour rendre accessible véritablement et rapidement la voirie et en priorité nos trottoirs.

A cette fin, l’association propose dans cette pétition, quatre mesures à caractère législatif pour obtenir rapidement de réelles avancées dans nos villes et nos campagnes.

Nous la soutenons pleinement et vous proposons de la lire et de la signer.

Lire et signez la pétition

Comme chez nos voisins espagnols !

 


Exigeons la généralisation du 30km/h dans chaque ville de France !

Tous ceux qui vont faire un tour "de l'autre côté" ont remarqué le changement des règles de circulation depuis 3 ans. L'Espagne a en effet été le premier pays à généraliser le 30 km/h en ville : la vitesse maximale est passée à 20 km/h dans les rues à sens unique à une voie, 30 km/h dans les deux fois une voie, alors que les deux fois deux voies restaient à 50 km/h. 

La règle s'applique partout et en seulement deux ans, le nombre de tués sur ces routes urbaines a baissé d'au moins 20% (24% pour les piétons tués et 30% pour les personnes âgées). La réduction du nombre de blessés est encore plus prononcée.

Chez nous au contraire, chaque municipalité fait ce qu'elle veut, en maltraitant souvent lourdement la signalisation et en oubliant surtout que seul l'aménagement fait vraiment ralentir les usagers. Nous nous en étions fait l'écho pour Bayonne et pour Anglet et nous demandons régulièrement que soient contrôlées les vitesses de circulation et que la réglementation soit appliquée....

Malheureusement, évaluation, contrôle et répression semblent être des gros mots absents du vocabulaire public. En effet, la situation ne s'améliore guère sur le terrain et il est toujours aussi difficile de savoir qu'elle est la limitation applicable lorsque l'on passe d'une commune à l'autre, mais aussi d'une rue à l'autre. Cette disparité annule quasiment l’efficacité de la mesure qui pourrait épargner chaque année plus de 200 vies si elle était généralisée.

L' AVAP soutient donc l’action de la Prévention Routière en faveur de la généralisation du 30 km/h en ville et vous invite à signer sa pétition


Merci d'avance.

La police veille !

 Biarritz, rue Pellot, 9 août 2024

(le 10 aussi)
Plusieurs cyclistes nous ont rapporté la présence de policiers contrôlant (flèche rouge) le respect du stop de l'intersection Pellot-Victoria et réprimandent les cyclistes un peu trop "glissants".




Excellente initiative ! Mais quel dommage de ne pas s'intéresser aussi aux deux problèmes majeurs des bandes cyclables de l'avenue (flèches violettes) :



1 - L'aménagement est pourri, certainement l'un des plus dangereux de l'agglomération à cause de sa faible largeur : 130 cm au lieu des 2 mètres prescrits dans cette configuration pour éviter les emportiérages. Ce serait bien si les policiers, forcément instruits en termes d'accidentologie, en faisait état auprès des élus et techniciens responsables ;

2 - les usagers motorisés ne respectent jamais les distances de dépassement et s'alignent sur la limite de la bande cyclable, alors quand c'est un trambus....

Vous avez dit inclusive ?

2 août 2024

" La Ville d’Anglet fait partie des dix premières villes au niveau départemental pour son investissement concernant l’accessibilité"



Il est où le cheminement piéton ?

On est rue de Jouanetote, devant le chantier du nouveau centre aquatique (piscine El Hogar), avec en face le chantier du parking de l'Ikastola. Le même maître d'ouvrage, le même maître d'oeuvre...  les deux trottoirs ont été supprimés sans la moindre signalisation ! Sans doute que les PMR sont toutes en vacances !

Et de toute manière, la commune est inclusive, mais seuiement pour les bagnoles !

Quelle honte !





Accessibilité

 Faut le voir pour le croire !

Regardez bien ce qu'il y a écrit sur la barrière de chantier 

PIÉTONS PRENDRE LE TROTTOIR D'EN FACE

Vous le voyez, vous, le trottoir d'en face ?

(rue de l'Union, Anglet, du 3 au 7 juin 2024)

Et ce n'est pas tout !

- l'arrêté prétend limiter la vitesse à 30 km/h, alors qu'on est déjà en zone 30 ;
- il interdit la circulation, mais il n'y a aujourd'hui aucune interdiction et aucune déviation signalisées au bout de 3 jours.



Des commentaires ?


8/06/2024 - mise à jour, la circulation qui venait d'être interdite est réouverte.

Parlons Vélo !

Pistes cyclables et autres aménagements, quel bilan ?

La communauté d'agglomération Pays Basque a vu le jour en 2017 et en application de la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM), cette communauté s'est dotée d'un Plan de Mobilité, document obligatoire dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants. 

Ce plan propose une réduction du trafic automobile et un usage renforcé des transports en commun ainsi que de la marche et du vélo. 

Concernant le vélo, son usage doit passer de 1 à 8% à l'horizon 2030. La seule information concernant les aménagements prévus est fournie en annexe de ce plan. Elle reproduit le projet de l'ancien plan de déplacement (2014) :


Dix ans plus tard, on en est où ? 

En vérité, la compétence en matière d'aménagements cyclables est pour l'essentiel dévolue aux maires dans notre territoire et ils ne se privent pas pour communiquer sur "leur" linéaire, réel ou supposé. 

Pourtant, aucun d'eux ne présente le moindre bilan quantifié depuis la publication de cet ancien "Plan de Déplacement Urbain", particulièrement au sujet des conflits piétons cyclistes qui se multiplient avec la prolifération des aménagements sur trottoir.

C'est pourquoi l'AVAP essaie depuis 2017 de fédérer les différents acteurs autour d'un référentiel commun qui pourrait permettre de quantifier les éventuelles avancées... mais l'évaluation des politiques publiques est décidément un gros mot pour les uns et le temps manque pour les autres. Bref, ça n'avance pas !

Pas le choix, nous nous sommes donc reportés vers le classement libre des villes cyclables (et piétonnes), établi à partir de la cartographie OSM à laquelle nous contribuons.

Que nous dit cette "Cyclabilité" calculée ?

Pas brillant n'est ce pas, même si la méthodologie peut bien sûr être remise en cause. En tout cas, on est loin de la ligne éditoriale majoritaire qui nous annonce que "Bayonne est bien équipée en piste cyclable, seul gros point noir : le pont Saint-Esprit."

D'autres diront au contraire que la hiérarchie établie à partir des données d'accidentalité est confirmée...

Quant à vous, des commentaires ?

Patatras !!!

Plus de sous pour nettoyer

On a raté 

l'appel à projet ?

Mais qui sait, avec un peu de chance on aura une évaluation à mi-PDM... et on saura (peut-être) si quelque chose a quand même pu être fait ?  ✌


BAAC Vélo

Ne vous excitez pas, ce n'est pas BAC, mais bien BAAC pour Bulletin d'Analyse des Accidents de la Circulation, fiche statistique que remplissent les Forces de l'Ordre à la suite d'un accident corporel où ils ont eu à se déplacer.

Frustrés de ne pas disposer de l'observatoire des accidents piétons et/ou cyclistes prévu par le code des Transports, nous avons profité de cette période pluvieuse pour nous attaquer à ces fameux BAAC, aujourd'hui à propos des cyclistes.

Les accidents cyclistes de l'EPCI Pays Basque

Nous avons donc exploité les données de l'observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), mais avant de vous fournir les résultats, nous tenons à vous avertir des limites (importantes) de l'exercice.

Avertissement

Depuis l'étude AVER, on sait que les données policières sont fortement biaisées, car elles prennent en compte en majorité des collisions alors que les accidents cyclistes "seuls", sans antagoniste déclaré, représentent 70% des accidents à vélo comptabilisés par le registre du Rhône

D'après ces travaux, plus de 90% des accidents survenus réellement dans notre zone d'étude échapperaient à notre analyse. Impossible donc de repérer les zones de clusters caractérisant les aménagements mal foutus. Et malheureusement, ceci semble faire le bonheur de certains en quête d'autosatisfaction ou d'économie : "ce carrefour n'est pas accidentogène" (donc on ne s'en occupe pas...).




Deux biais techniques sont également à souligner : 
  • dans les extractions de données, on s'aperçoit que les données de longitude apparaissent dans la rubrique latitude et inversement. Si le reste est pareil... ;
  • alors que les GPS sont partout et de plus en plus précis, les données de géolocalisation des BAAC n'en profitent manifestement pas, ce dont témoigne la localisation fantaisiste de l'accident sus cité par SudOuest (Point noir dans le bois du Refuge, bien loin du giratoire).



Compte tenu de tous ces éléments, nous avons choisi d'utiliser "en bloc" les données couvrant la période 2017-2022 et de nous en servir pour essayer de déterminer qui étaient les "communes dangereuses".

Les communes dangereuses de la communauté Pays Basque (d'après l'ONISR)

La représentation graphique partielle ci-après a été obtenue après extraction des données BAAC d'accident "vélo" donne une idée de la répartition des accidents. La typologie graphique sépare 3 types d'accidentés : un rond noir pour ceux qui sont décédés (10), une croix pour les blessés hospitalisés (66) et en orange les blessés simples (166).



Nous demandons au lecteur de faire l'effort d'imagination nécessaire pour corriger le nombre d'accidents en le multipliant (a minima) par 10 pour tenir compte de ce qui précède....

Qu'importe, voici le résultat de la répartition des 242 accidentés entre les différentes communes, rapporté à leur nombre d'habitants (sauf erreur de notre part) : 


Biarritz et Anglet mènent la danse et seraient donc deux fois plus dangereuses que Bayonne pour leurs cyclistes. Bidart et St Jean de Luz suivent de près.

Faute de données, notamment de comptage, nous n'irons pas plus loin dans l'analyse
Vous en pensez quoi ? Il faut un observatoire ou pas ?

Tous les ponts seraient-ils dangereux ?

Suite à plusieurs sollicitations de nos lecteurs, nous revenons sur les conflits piétons-cyclistes sur les trottoirs des ponts de Bayonne.

Indiscutablement, quelque soit le statut de ces trottoirs, dès que le trafic piéton-vélo augmente ces conflits se multiplient, pénalisant en premier lieu les enfants et les piétons âgés avec des conséquences sanitaires souvent sévères. 

Le trottoir amont du pont Saint Esprit est particulièrement concerné depuis qu'il a été réattribué aux cyclistes par décision du maire, lors de la création des lignes de BHNS. 

Sans insister sur la signalisation bâclée, disons que...

les avis des uns et des autres divergent :

  • "Je rappelle que l'accidentologie montre qu'il n'y a aucun problème selon les statistiques. L'idée est qu'il vaut mieux rapprocher piétons et vélos plutôt que vélos et voitures." (Wittenberg M. -Directeur général des services - 2012. Réunion publique Bayonne. PDU)
  • "Concernant le pont saint esprit, il serait possible de créer une piste cyclable sécurisée en partageant le trottoir avec les piétons." (Diagnostic citoyen vélo de Bizi! de 2010);
  • "Les robustes études de Aultman-Hall et Hall (1998) et Aultman-Hall et Kaltenecker (1999) concernant les cyclistes en trajet domicile-travail ou domicile-école dans les villes d'Ottawa et de Toronto, ont permis d'établir que les risques de collisions, mais surtout les risques de chutes, de blessures et de blessures graves concernant des cyclistes, par kilomètre parcouru, sont significativement plus importants sur les trottoirs, et à un moindre degré, sur les pistes cyclables, que sur la voirie ordinaire." (BRENAC T. and al. (2003). Rapport INRETS n°256. IFSTTAR)
  • Franche opposition au Comité National de la Sécurité Routière (2014) :
    • "On préfère qu’un cycliste donne un petit coup de guidon à un piéton plutôt qu’il soit percuté par un quinze tonnes.» (Jacquot P. président de la commission « deux roues, deux roues motorisés »)
    • "Un petit coup d’épaule à une vieille dame frêle atteinte d’ostéoporose peut la faire tomber, l’immobiliser et la condamner à l’isolement, votre propos était inentendable". (Lauwick P. MD. président de la commission « alcool, stupéfiants vitesse »)
    • "Nous ne sommes pas là pour protéger les plus faibles, la vieille dame va apprendre la mixité, elle deviendra attentive aux vélos. Si on craint un coup de guidon, il ne faut plus sortir de chez soi." (Jacquot P.)

Nous pensons qu'avant de s'exprimer il vaut mieux connaître le principe et les règles d'aménagement des "voies vertes" en milieu urbain, ainsi que ceux des pistes cyclables.

En pratique, la transformation d'un trottoir "piéton" en piste cyclable exclusive est en contradiction avec les exigences d'accessibilité, sauf impossibilité technique constatée par l'autorité gestionnaire de la voirie ou des espaces publics en cause, après avis de la commission consultative départementale de sécurité et d'accessibilité consultée dans des conditions fixées par arrêté. Ce n'est pratiquement jamais le cas et nous devons donc rappeler à nos lecteurs qu'il n'existe pas de contrôle de légalité à priori des décisions de police du maire par l'état. 

Plusieurs conséquences :

  • selon le jugement n°1102824 du TA Strasbourg : "... peuvent être créées, sur les trottoirs, des zones spécialement réservées aux cycles, à condition qu’elles soient délimitées et séparées de l’espace réservé aux piétons, qui doit rester normalement praticable par eux ; "
  • dans des conditions contraintes (bordure de voie rapide, pont, tunnel) des dérogations sont possibles, sous condition d'une "séparation forte" comme l'indique le CEREMA (plus haut) ;
  • il revient aux citoyens de contester les décisions qu'ils estiment anormales. Ils doivent pour cela respecter un formalisme strict : recours gracieux, hiérarchique, obligatoire (Rapo).

En cas de préjudice, la mise en danger d'autrui peut également être poursuivie, mais c'est une autre histoire... et l'affaire n'est pas sans risque... 

Enfin, il va sans dire que tout ce qui vient d'être vu s'applique à l'ensemble des "trottoirs partagés" et autres "voies vertes sur trottoir".

Dans tous les cas, ne rien faire et/ou insulter les autres usagers, voire les frôler ou les bousculer ne risque pas de faire avancer la chose. Pas plus que d'interpeller des élus sans savoir l'absolue nécessité de "corriger" les données d'accidentologie piétons et cyclistes sur lesquelles ils basent leur réflexion.

Bonne année

Quel bonheur !

Pour cette nouvelle année, on s'embrasse sous le Garbiair, l'arbre à algues qui va remplacer le gui et toute la forêt...


Nous avons cherché à en savoir un peu plus et voici ce que nous avons trouvé (ou pas...) :

  • en 2017, une expérimentation de ce genre de bazar a été lancée à Paris, carrefour d'Alésia, sous forme d'une colonne Morris.


 

  • en 2019, elle avait disparu sans aucune explication ; 
  • la commune de Poissy a également testé la chose en 2017. Nous n'avons trouvé aucune évaluation pour ces deux aménagements, les communes évitant soigneusement d'en parler ;
  • côté capitalisation boursière, ça fonctionne pourtant pas mal du côté de "fermentalg", mais toujours sans doc technique ;
  • côté sciences (CEA), on s'inquiète du bond récent fait par le méthane atmosphérique, agent très puissant du réchauffement climatique ;
  • or, c'est précisément la production de méthane (mais bio, bien sûr) qui conclut l'affaire dans nos "puits de carbone" d'après le schéma ci-après :

Merci Bayonne ! Et bonne année à tous, sans pollution de l'air !

PS : nous aimerions bien en savoir plus