Zone de rencontre (5)

La liste des petites et grandes erreurs ne s'arrête pas là avec mention particulière à Anglet :

  • le panneau de sortie inutile rue Amédée Dufour pour entrer dans la zone 30 de la rue du 8 Mai,
  • les panneaux contradictoires en entrée (et sortie) de la zone du port de plaisance où on trouve encore et toujours une piste cyclable sur trottoir,
  • la rue de Juzan, on y rentre d'un seul côté...
  • la place du général Leclerc où le double sens cyclable tant attendu de la rue Eugène Labaste n'est toujours pas indiqué aux automobilistes. Attention !
  • la zone de rencontre limitée à la contrallée des allées Paulmy à Bayonne,
  • etc.

Juste une petite dernière pour la route... 


Le premier qui trouve l'erreur et situe l'original gagne un tour en biporteur...
(et n'oubliez pas d'indiquer votre choix pour le pont Saint Esprit)

Article R411-3-1 du code de la route
"Le périmètre des zones de rencontre et leur aménagement sont fixés par arrêté pris par l'autorité détentrice du pouvoir de police de la circulation après consultation des autorités gestionnaires de la voirie concernée et, s'il s'agit d'une section de route à grande circulation, après avis conforme du préfet.
Les règles de circulation définies à l'article R. 110-2sont rendues applicables par arrêté de l'autorité détentrice du pouvoir de police constatant l'aménagement cohérent des zones et la mise en place de la signalisation correspondante."

Zone de rencontre (4)

La zone de rencontre de la ZA Hausquette à Anglet

Une fois de plus, l'intérêt théorique de ce type de zone n'a apparemment pas été compris.

La rue des constellations

Grâce à Google street, il est possible de rappeler la fantaisie de l'aménageur qui réussit à inventer la zone de rencontre "sans voiture"... 
Rassurez-vous, l'accès représenté est le seul pour la zone . Il nait du boulevard du BAB et n'est pas accessible aux piétons et depuis très récemment (et en théorie) aux cyclistes. 


Cette voie d'accès est dangereuse

L'aspect purement "routier" du rond point et de la sortie en direction de Bayonne est évident. Il est d'ailleurs attesté par la construction d'un souterrain pour franchir la zone... à moins qu'il ne serve qu'à "fluidifier" le trafic automobile en écartant cycles et piétons.
La comparaison visuelle de la vitesse sur cette voie d'accès avec celle de la voie adjacente du boulevard ne montre pas de différence significative... (VMA <70 km/h sur le BAB).

Une sortie directe sur le BAB, sans signalisation

La dangerosité de la rue des Constellations s'étend à sa sortie : elle se bifurque au bout d'une centaine de mètres et la voie de gauche, sans aucune indication de fin de zone (panneau B53) ou autre, renvoie l'utilisateur sur un accotement aménagé du BAB, son champ de vision limité ne lui permettant pas de prévoir que cet accotement s'interrompt au bout de 300 m et qu'il sera rejeté dans un trafic à 70 km/h (voire plus).

Pas d'autre accès et..., la fameuse application "démocratique" d'Anglet vient une nouvelle fois à notre aide sur le plan didactique 



Le panneau a été corrigé depuis et on en oublierait presque que les deux sorties de la zone sur la rue de Lamouly sont en sens unique sortant, sans double sens cyclable, les vélos n'ayant donc comme accès que les cheminements piétonniers.
A l'intérieur, il y a plein de passages piétons et les trottoirs sont loin d'être tous accessibles.  ;-(

Et c'est toujours aussi dangereux ! 


(à suivre...)




Zone de rencontre (3)

Le boulevard de la Mer (Anglet)



Ce boulevard est signalisé en zone de rencontre pour la section identifiée ci-dessus. Elle comprend la chaussée avec du stationnement automobile et un trottoir au sud-est, ainsi que l'esplanade Yves Brunaud, espace de détente magique offrant une vue magnifique sur la mer. Pacifier cet espace est donc un excellent choix.

Malheureusement, le parti choisi pour les aménagements est en complète contradiction avec la définition même de la zone. Il  cumule plusieurs écarts réglementaires et génère des risques d'accidents significatifs. La liste est longue...

La signalétique de sortie (et d'entrée) est absente allée des Arroques ou promenade du Grand Large. Un échange sur Popvox est particulièrement savoureux et démonstratif de la méconnaissance du code de la route chez les utilisateurs et chez les aménageurs, entre autres...



Ces "prescriptions" de l'autorité complètent l'aspect routier de l'axe "principal" déjà insufflé par le stop sur l'allée des Arques, malgré quelques coussins berlinois.



L'esplanade, les piétons... et les cyclistes sont séparés de la chaussée par des buissons, une piste cyclable bidirectionnelle étant tracée au sol. Il existe plusieurs passages traversants débouchant en majorité sans visibilité sur la chaussée. Deux se prolongent par des passages piétons et ceux qui en sont distants de moins de 50 m (flèche) perdent donc leur priorité sur la chaussée. Le piéton ne le sait pas et ne voit rien venir du danger, les buissons étant souvent volumineux !


Cette traversée est dangereuse dans les deux sens puisque les vélos longent également les buissons de l'autre côté, sans aucune covisibilité.


Enfin, comme si la présence d'une piste cyclable en pleine zone de rencontre et sur le trottoir ne suffisait pas, les exigences d'accessibilité ne sont pas respectées avec un espace piéton parfois proche de néant (140 cm exigibles).


(à suivre)



Zone de rencontre (2)

La place Clémenceau à Biarritz

Au début de l'été 2016, sans qu'aucun aménagement particulier n'ait été réalisé, un panneau de zone de rencontre fait son apparition à l'angle de l'avenue Maréchal Foch.



Un an plus tard, sur l'application PopVox de la ville, un internaute fait remarquer le caractère incomplet de la signalisation, obtenant une réponse lapidaire :



L'internaute a raison, en l'absence de panneau de fin de zone ou d'entrée dans une zone apaisée différente (zone 30 ou aire piétonne), on peut penser que la zone s'étend au reste de la cité !

Ce n'est pas tout

La présence surprenante de 4 traversées piétonnes annule la priorité dont devraient bénéficier les piétons sur l'ensemble de la zone (règle des 50 m).
On constate également l'absence de double sens cyclable sur cette chaussée.
Et surtout, le passage en zone 30 ne changera rien puisque le double sens cyclable et la suppression des passages piétons y sont également de droit...

Et 18 mois plus tard, rien n'a changé ! Et pour compléter l'information, il existe aussi un second panneau d'entrée de zone, rue Victor Hugo à l'angle de la rue des Halles.




(à suivre)



Zone de rencontre (1)

Petite leçon en 5 pages !

(Avec un petit jeu concours pour terminer)
On voit apparaître progressivement dans l'agglomération ces panneaux

De quoi s'agit-il ?

En agglomération, les zones de rencontre cherchent à faire cohabiter de manière apaisée dans un même espace les piétons et les véhicules, mais également à permettre le développement de la vie locale. Elles existent depuis plusieurs années en Suisse et en Belgique. Le décret n° 2008-754 du 30 juillet 2008 a introduit les zones de rencontre dans le droit français.

L’essentiel à retenir sur la zone de rencontre

  • Les piétons peuvent circuler sur la chaussée et ont la priorité sur les véhicules, à l’exception du tramway ;
  • tous les véhicules peuvent y circuler (voiture, vélo, bus...), mais ceux motorisés ne peuvent excéder une vitesse de 20 km/h ; 
  • „le stationnement et l’arrêt des véhicules motorisés ne sont possibles que sur les espaces aménagés à cet effet ;
  • „le double-sens cyclable est instauré dans les voies à sens unique (sauf dispositions contraires) ;
  • pour faciliter les déplacements des personnes en situation de handicap, et notamment des personnes aveugles ou malvoyantes, des aménagements doivent être réalisés. 

"La zone de rencontre peut être constituée d’une rue, englober une place ou un ensemble de voiries urbaines. Elle peut être plus ou moins étendue. À titre d’exemple, on peut citer un ensemble de rues dans un centre-ville historique, un lieu de correspondances de transports en commun avec une affluence de piétons, une rue de lotissement..."


Que préférez-vous pour la place de la République et le pont St Esprit ?

Nous allons voir que dans l'agglo, ça n'est pas si simple... (à suivre)











Bilan carbone (20)14, commenté...

Communication ? Désinformation ? En tout cas, quelque chose ne va pas dans le plan climat énergie territoire de l'agglomération bayonnaise (PCET) lancé en 2009, puis révisé en 2014.
Ce plan, strictement dédié à la réduction des gaz à effet de serre, fournit une première évaluation de l'action publique à travers le schéma suivant :

   
L'auteur se félicite de l'action "très positive" de l'agglomération.
Malheureusement, ce commentaire nous semble tendancieux :
• les deux premières colonnes du diagramme montrent clairement une augmentation significative des émissions qui passe de 110.000 à 125.000 tonnes, soit +14% ;
• le chiffrage par habitant est un critère secondaire utilisé pour démontrer une "pseudo stabilité" ;
• la 3ème colonne du diagramme, établie selon une autre méthodologie, est utilisée de façon fallacieuse pour suggérer une diminution.
L'information est donc volontairement biaisée pour masquer l'aggravation réelle de la situation.
C'était prévisible si on se plonge dans le Plan de Déplacements Urbains (PDU). En effet, à l'heure du choix, les deux scénarios non choisis se distinguaient par une incitation majorée à la réduction des véhicules particuliers motorisés (2 et 4 roues). Les objectifs chiffrés sont résumés dans le tableau suivant par référence à la situation au fil de l'eau (sans action) :

Le scénario choisi (1) envisage au mieux une stabilisation du trafic automobile quelle que soit l'échéance et dans le texte, le projet mise essentiellement sur les progrès technologiques pour prédire une amélioration de la qualité de l'air.

E = 1/2 mv2 

La notion que la consommation d'énergie, donc de carburant avec la pollution qui en résulte, dépende du nombre de véhicules en circulation, de leur vitesse et de leur masse n'apparait pas dans les objectifs du PDU.
La loi est modeste sur le sujet mais n'en contient pas moins plusieurs orientations obligatoires pour le PDU qui ont pu êtres mal interprétées, voire oubliées comme :

La réduction du trafic automobile (point 4 des obligations)

Les chiffres du schéma parlent d'eux mêmes : tous les scénarios envisagent au mieux une stabilisation.
Le covoiturage revendiqué se limite à la seule aire officielle d'Ametzondo, impossible à atteindre en vélo. La situation de tension sur la seule aire "privée" de covoiturage à Bayonne nord est tout aussi évocatrice.

Le bus "vert" 

Le document "Chrono 1&2" du PDU de juillet 2015 prévoyait 80% de site propre (et jusqu'à 96% pour la ligne 2). Ce pourcentage constitue le principal critère d'attractivité et donc de succès pour le projet de BHNS puisqu'il conditionne la vitesse commerciale et donc les temps de trajet. Son efficacité "écologique" en dépend directement et malheureusement, les doutes qu'avait conçu l'AVAP à la lecture des quelques documents communiqués par le maître d'ouvrage ont été confirmés par l'enquête d'utilité publique. Outre son déroulement curieusement postérieur au début des travaux, cette enquête a validé une forte réduction du site propre passant à 56% pour la ligne 1 et 50% pour la ligne 2, la vitesse commerciale étant évidemment en baisse, passant de 22 à 15 km/h. La promesse du report modal s'en trouve d'autant plus compromise que les zones d'échanges (et donc de rabattement) sont peu nombreuses et le stationnement vélo pratiquement limité à la gare de Bayonne. L'enquête d'utilité publique du Tram'bus a également révélé que l'origine de l'électricité nécessaire à la recharge des batteries du bus n'était pas définie dans le programme or elle conditionne directement les possibilités de réduction de la pollution. Le rapport "Quelles filières énergétiques pour les autocars" cosigné par l'ADEME est éloquent sur le sujet, la filière n'étant d'ailleurs pas considérée comme mature en septembre 2017. Dans ces conditions, le tram'bus entraînera tout au plus un "déport" de la pollution liée à sa construction et à la production de l'énergie nécessaire à son fonctionnement. Mais peut-être était-ce le seul but recherché ?

Les voitures "vertes" 

Croire à une baisse des émissions de polluants associée à des déplacements de biens et de personnes toujours plus fréquents, plus rapides et plus lointains est une illusion :
 • l'électrification d'un véhicule automobile de luxe de plusieurs tonnes, cher à l'achat et dispendieux en maintenance, n'est jamais une bonne solution ;
 • l'utilisation "épisodique" d'un petit véhicule électrique n'est pas forcément une bonne solution non plus car il est polluant à fabriquer et le gain n'apparait qu'à la longue ;
 • les normes réglementaires s'enchaînent mais sont vite dépassées par l'évolution technologique qui permet de les contourner. Elles ne ciblent pas en effet l'ensemble du cycle de vie des moyens de transport, encore moins leur infrastructure.

Le développement des "modes doux" invoqué dans le PDU est peu visible sur le terrain :

• des trottoirs "ne sont pas accessibles", notamment à cause de la présence de pistes cyclables non réglementaires et dangereuses dénoncées par le plan vélo de l'agglomération et surtout le rapport de 2016 du CEREMA. Répondant à des demandes de l'AVAP, le CEREMA puis la Préfecture ont confirmé l'illégalité des dérogations invoquées. Malgré cela, les aménagements non réglementaires s'accumulent, dans le seul but apparent d'alimenter l'indicateur du PDU ;
• l'engagement d'une ligne cyclable traversant l'agglomération dans le plan d'action n'a pas été tenu et la situation des axes traversants de Bayonne à Biarritz se dégrade avec les travaux du BHNS et malgré l'article L228-2 du code de l'environnement ;
• l'observatoire d'accidentologie n'a pas été créé et aucune information fiable n'est disponible sur les accidents subis par piétons et cyclistes ;
• les possibilités de stationnement des cycles reste anecdotique et uniquement axé sur le loisir tout comme la signalétique qu'elle soit à destination des piétons ou des cyclistes ;
• aucune promotion réelle n'incite à la pratique des modes doux (-> actifs) que ce soit en terme sanitaire ou financier. Le coût de cette inaction est-il seulement envisagé ? L'action publique s'est limitée de fait à :
• des prêts et locations de vélos (limités géographiquement et dans le temps) ;
• l'achat de vélos à hydrogène à 7.500 € H.T. pièce, soit 150 à 200 supports de stationnement ;
• essentiellement un "partenariat déléguant" avec l'association "Atelier vélo Txirrind'ola" qui, moyennant la fourniture d'un local précaire, assure essentiellement grâce au bénévolat : récupération, réparation, prêt et vente de vélo, recyclages des matériaux, vélo-école, participation à la sécurité routière et à ses animations, promotions de toutes sortes (fêtes du vélo, rencontres de l'Heureux cyclage...), etc.

Attendons la suite qui devrait être publiée prochainement avec l'élaboration du plan climat AIR énergie territoire (PCAET)

ALTERNATIBA 2018

L'AVAP était à ALTERNATIBA.

Nous partagions un chapiteau avec Béatrice de l'AF3V (association française des voies vertes et véloroutes) et nous avons bien résisté à l'ouragan !

Notre "Vélo du Futur" aussi et nous avons pu rentrer à la voile.

Il fallait bien un "défi mobilité"   ;-))