Profitant de la torpeur estivale, la RD810 vient de faire peau neuve dans sa section comprise entre le giratoire du Seignanx et la rue Vainsot, à Bayonne.
Les précédentes bandes cyclables ont été refaites avec de belles figurines cyclistes et quelques panneaux C113. L'emprise disponible a été redistribuée grâce à une réduction ± suppression de la troisième voie centrale dans deux secteurs représentant environ un tiers du linéaire de l'avenue, mais...
Le compte n'y est pas !
Ailleurs, où la 3ème voie a été réduite ou supprimée, les bandes ont été élargies sans dépasser 1,10 m de large.
Malheureusement à aucun endroit, ces aménagements ne satisfont aux recommandations publiques ou aux exigences réglementaires.
1) Une bande cyclable, ça mesure 1,50 m de large hors marquage pour l'organisme public CEREMA
2) Dans le plan vélo (2012) du plan de déplacement urbain, ces bandes cyclables étaient déjà considérées comme "dangereuses", alors que l'axe D810 est "stratégique" pour les cyclistes
- "des aménagements d'affichage"
- "Ces simples chasse-roues ne peuvent en effet tenir à distance les véhicules motorisés"
- "Cet aménagement permet aux automobilistes d’accélérer sans se soucier des cyclistes et de les coincer contre le trottoir qu’ils risquent de heurter."
- "des aménagements d'affichage"
- "Ces simples chasse-roues ne peuvent en effet tenir à distance les véhicules motorisés"
- "Cet aménagement permet aux automobilistes d’accélérer sans se soucier des cyclistes et de les coincer contre le trottoir qu’ils risquent de heurter."
3) Compte tenu du trafic, une piste cyclable s'impose
Les recommandations de l'organisme public CEREMA sont dans ce cas parfaitement explicites, selon le tableau d'aide à la décision ci-après :
4) Les recommandations de la charte cyclable du plan de déplacement urbain actuellement en vigueur dans l'agglomération sont identiques et sont en outre toujours exigibles
5) La "volonté de ne pas faire" des aménageurs est donc constante
- la première des planifications était exigible en l'an 2000 et à force de retards et autres volontés de ne pas faire, la situation n'a guère évolué depuis ;
- l'emprise disponible (16 m) est pourtant suffisante pour créer un aménagement cyclable conforme aux exigences sus citées, d'autant qu'il existe de confortables bas-côtés,
- mais le choix politique s'est contenté d'une simple et discrète réduction de la voie centrale pour conserver le profit du tourne-à-gauche aux riverains ;
- l'absence d'accident est souvent avancé comme justification, mais le lecteur comprendra facilement que les accidents sont effectivement très rares en l'absence de cyclistes.