L'heure du bilan (2)

"Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil"





C'est quoi, ce plan ? Non, Monsieur le Maire et Président de l'Agglomération, l'AVAP n'a pas "collaboré" à la mise en place d'aménagements temporaires (ou pas...).

Tout simplement parce que la "concertation" n'existe pas. Les réunions, ça oui, il y en a... Mais pour faire quoi ? Pour le déconfinement du 11 mai, l'affaire s'est limitée à une visio conférence de "présentation" des "projets" qui a eu lieu le 7 mai. Et les plans ne nous sont parvenus par mail qu'une semaine plus tard, le 15 mai, jour de la publication de Sud Ouest.

Par ces temps encore électoraux, la ficelle est un peu grosse qui permet à chacun de revendiquer une action quasi décisive, alors que l'inaction est la règle.

Car au fait, que recommandaient ministre et CEREMA ? N'était-ce pas de réduire franchement la place de la voiture en allant jusqu'à supprimer une voie sur deux et non pas une sur 4 ou de grapiller quelques centimètres par ci ou par là ? Les voies de bus sont-elles soudain devenues suffisamment sécurisées pour accueillir des enfants à vélo ? Ne fallait-il pas penser aux piétons ? N'était ce pas pour le 11 mai et non le 8 juin ?

La sécurité des cyclistes ne se joue t-elle pas en grande partie sur les giratoires et autres intersections, là où pas grand chose de sérieux n'est prévu ?

Dans l'urgence, quel intérêt d'appeler les citoyens à prendre le bus au mépris des règles de distanciation ou de "commander" une piste cyclable non indispensable ? N'aurait-il pas mieux valu se pencher sur les priorités telles que l'accès à vélo de l'hôpital et des établissements scolaires de Marracq, la traversée de l'agglomération, etc ?

Sans abuser, peut-être que le sujet "pollution de l'air" méritait aussi qu'on s'y intéresse ?

L'éponge magique, c'est mieux ! Plus besoin de se souvenir de la loi LAURE (1996), de la loi pour l'accessibilité (2005), des quelques signatures au pied du plan vélo (2012), puis du plan de déplacements urbains (2015), tous textes sensés contraindre à réaliser ces aménagements qu'on nous présente maintenant comme le fruit d'une action bienveillante !

Faut-il rappeler le sort du recours formé par l'AVAP en 2018 à propos du BAB, précisément à Balichon, l'étroitesse des pistes de l'avenue de Biarritz, celle des bandes cyclables de la RD 810, les trottoirs partagés, les indicateurs oubliés de la qualité de l'air, etc ?

Voilà pourquoi nous ne "collaborons" pas à cette supercherie et ne demandons pas de subvention...

Nous voulons avant tout le respect de la charte du plan vélo et nous continuons à travailler, avec les citoyens du Seignanx et l'AF3V, à la construction de l'observatoire qui manque tant pour favoriser les mobilités actives (marche et vélo).

Demain, quand la transparence sera réelle et qu'une information loyale permettra un véritable savoir citoyen, quand la participation ne sera plus un mythe, nous serons là !

 L'heure du bilan (1)

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